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samedi 26 décembre 2009

Bernard Joyet soutient le projet.

L'auteur, compositeur et interprète Bernard Joyet accepte de faire partie du comité de soutien.

Il est actuellement à l'affiche du Théâtre Clavel à Paris jusqu'au 31 décembre 2009.
(Il est encore temps ! Pressez vous !)
Il se produira au Bistrot de la scène à Dijon du 15 au 16 janvier 2010

dimanche 13 décembre 2009

Déterminations des cotes du théâtre

La confrontation des différents plans et documents met en évidence certaines imprécisions dans les mesures.

Ces imprécisions m'ont conduit à procéder à des calages du modèle sur les différents documents de référence.

Calage par rapport au cadastre actuel :
Ce calage permet de positionner et de dimensionner le modèle par rapport à son état actuel. Le document de base est à l'échelle de 1/500 et il contient les points de coordonnées Lambert. Il est donc possible de le placer précisément et de le mettre à l'échelle dans le système de mesure du logiciel Revit.


Modéle Revit calé sur le plan cadastral actuel au 1/500

Sur la base de ce calage, on confirme la largeur du bâtiment qui correspond à l'emprise actuelle : 30,05m. Les axes des trames sont cohérents avec le plan.
Le porche se cale sur la position des colonnes actuelles.
On constate un défaut d'équerrage dans l'état actuel du bâtiment sur la rue de Lacoré.
La superposition met en évidence les modifications subies par le théâtre au cours des années.
On constate un léger décalage (approximativement 30 à 35 cm) sur la longueur du bâtiment, si l'on considère que l'extention arrière a été alignée sur le mur du coin arrière du corps principal original.

Calage sur le plan de rez de chaussée de la gravure de Ledoux.
Cette planche est dessinée à une échelle plus grande que celle des autres niveaux qui sont regroupés par deux sur une même planche. Cela donnera plus de précision.
Le calage est fait sur un scan à plat de la planche ce qui préserve des déformations dues à la photographie.


Modéle Revit calé sur la planche de C.N. Ledoux N°73 de l'édition Ramée

Confrontation au plan de masse de L'architecte Bertrand.
Le plan de masse établi par l'architecte Bertrand en 1780 lors de l'édification du théâtre est conservé à la bibliothèque municipale de Besançon.


Plan de masse de théâtre établi par l'architecte Bertrand en 1780
Il présente la particularité de contenir des cotes reportées par l'architecte.


Détail de la cotation du plan de masse établi par Bertrand en 1780.
Le cumul de ces cotes est de 92 pieds et 6 pouces. Pour une valeur de 325mm par pied, la largeur du bâtiment relevée par Bertrand est de 30,062m soit un écart de 12mm avec le relevé cadastral actuel.

La cote de longueur du bâtiment est notée à 122 pieds 3 pouces soit 39,731m tandis que la gravure donne un cote de 125 pieds 3 pouces soit 40,706m

Confrontation au plan d'élévation de la façade établi par Bertrand en 1780
Ce plan est conservé à la Bibliothèque municipale de Besançon.



Montage des échelles sur le plan d'élévation établi par Bertrand en 1780
En reportant l'échelle portée sur le plan on mesure 15 toises soit 29,25m

Confrontation au plan d'élévation de la façade établi par Davillé en 1875
Ce plan est dessiné à l'échelle 1/100 en système métrique


Mesure directe sur le plan d'élévation au 1/100 établi en 1875 par Davillé.

La mesure donne une cote de 301mm soit 30,10m

En conclusion, les mesures des cotes de largeur, à l'exception de l'élévation de Bertrand sont toutes assez proches de la valeur donnée par le plan de Ledoux. Les cotes de longueur varient de façon plus importante, mais la gravure reste assez proche de l'état actuel du théâtre.

Je conserverai donc les proportions de la gravure comme étalon pour la reconstitution dans Revit.

dimanche 22 novembre 2009

Modélisation des loges des secondes

Les sièges des loges sont créés, les portes sont placées. Restent à mettre en place les escaliers et les parois de séparation des loges.

Nouveau membre du comité de soutien

M. Pierre Rosenberg, ancien directeur général du musée du Louvre, membre de l'Académie française accepte de faire partie du comité de soutien.

mardi 17 novembre 2009

Modélisation des sièges des premières loges

Les loges des premières sont modélisées.

samedi 14 novembre 2009

Problème du raccordement des loges


Les plans de Ledoux présentent souvent quelques incohérences.
L'une d'elle concerne l'applomb des cloisons des loges entre les premières et les secondes.




Niveau des premières loges                 Niveau des deuxièmes loges

En juxtaposant les deux plans de niveau à la même échelle, on constate que la fin de la courbe de la cloison des premières loges se termine au dessus du trait d'axe horizontal. Dans le plan des secondes elle finit en dessous.

Superposition des plans des premières et secondes loges

Cela devient plus évident si l'on superpose les deux plans.
Dans l'illustration ci-dessus le plan des secondes est redessiné en rouge par dessus le plan des premières.
On voit nettement  la différence des courbes.

Si on modélise selon les plans de Ledoux, un vide se crée entre les deux niveaux.



Modélisation selon les plans de Ledoux

Il est probable que les deux cloisons soient plutôt superposée.
Comme on le voit sur la gravure de la coupe


Alignement de la coupe et des plans

En alignant la coupe et les plans, on voit qu'il convient de privilégier la version où les cloisons sont alignées sur celle des premières loges.
La modélisation de cette version est beaucoup plus cohérente.


Modélisation en aligant les cloison sur celle des premières.

Je conserverai donc cette dernière solution.


vendredi 13 novembre 2009

Evolution de la modélisation

Je vous propose de suivre l'évolution de la modélisation de la salle en choisissant ce point de vue.


Dans l'état actuel, les cloisons sont montées pour tous les niveaux.
Pour les premières loges, le garge corps et la séparation centrale sont modélisés.
La structure des sièges de la partie la plus en avant est crée. Restent à positonnner les supports du banc plaqué contre la séparation et les garnitures des sièges.

Juste pour le plaisir

Deux petites vues nocturnes...



mercredi 11 novembre 2009

L'orchestre

Une autre difficulté, majeure à son époque, et fortement nuisible à la bonne perception des spectacles, résidait dans la présence de l'orchestre qui, situé sur l'avant-scène,s'interposait visuellement entre les comédiens et le public. De plus les comédiens, dont la voix était couverte par la musique, étaient obligés de crier pour se faire entendre.
Ledoux résoud le problème en escamotant l'orchestre sous l'avant-scène, dans une fosse en forme de conque dont l'acoustique permet de diffuser efficacement les sons tout en effaçant la présence des musiciens.
Capitale pour le théâtre, l'invention de la fosse d'orchestre par Claude-Nicolas Ledoux sera attribuée fautivement à Richard Wagner et à Godfried Semper son architecte, lors de la construction du théâtre de Bayreuth, près d'un siècle plus tard...

Jacques Rittaud-Hutinet

Garde corps central des premières

Le garde corps qui sert de cloison entre les deux parties du balcon des premières est décoré d'une corniche agrémentée de bulbes avales.

Première vision de la salle

Voici le point de vue très impressionnant qui s'offrait, en 1875, au spectateur qui entrait dans la salle pour prendre sa place dans le balcon des premières.


Le garde corps des premières loges

Le garde corps des premières loges est un des éléments de décor majeur de la salle.



 Il est constitué de 202 balustres rythmés de 14 panneaux.





Les gravures de Ledoux sont contradictoires à ce propos. Dans la version proposée dans l'oeil , on voit nettement les 14 panneaux, tandis que dans la coupe de la planche N°80, ils ne sont pas représentés.
Ces panneaux existaient toujours dans toutes les versions futures. j'ai privilégié dans cette reconstitution celle proposée par la vue contenue dans l'oeil.

La salle vue de la scène en 1875


Vue reconstituée de la salle das son état en  1875(1).
Le point de vue est pris depuis la scène.


On y retrouve les lignes si caractéristiques illutrées dans la fameuse gravure où la salle est incluse dans la pupille d'un oeil.

(1) d'après les plans dressés par Paul Davillé datés du 5 juin 1875.

lundi 9 novembre 2009

Video de la façade


Voici la version texturée et éclairée (mi juin, début d'après-midi)

dimanche 8 novembre 2009

Vidéo de prévisualisation de la façade

En attendant la video haute résolution, voici pour patienter une version allégée.

La salle.

C-N Ledoux réalise, en 1774, une salle dont la forme amphithéâtrale sera adoptée par les théâtres révolutionnaires et plus généralement ceux du XIXème et du XXème siècles.


Traditionnellement, les salles de spectacle affectaient une forme ovale, voire rectangulaire, qui présentaient l’inconvénient majeur d’empiler à la verticale les étages de loges, donnant à ces dernières la forme de « cages à poulets », comme on le disait alors.
Ce dispositif contraignait les très nombreux spectateurs situés sur les cotés à se pencher et même à tordre la tête pour apercevoir la scène.
De plus, dans les loges cloisonnées, très sombres, les renfoncements rendaient invisibles leurs occupants qui se livraient à un libertinage effréné.



Pour résoudre le problème de la visibilité de la scène, Ledoux va donner à la salle une forme amphithéâtrale dont les étages de loges sont en retrait les uns par rapport aux autres, améliorant ainsi considérablement la vision des spectacles.



Par ailleurs, soucieux d’affirmer le théâtre dans sa fonction spectaculaire, Ledoux va contraindre ses occupants à devenir des spectateurs à part entière en les détournant des activités parasites que sont les rencontres galantes, les discussions d’affaire, etc.
Pour cela, il supprime le cloisonnement des loges, installant ainsi chaque spectateur dans le regard de tous les autres, ce qui, du coup, instaurait un contrôle social du public par le public lui-même, interdisant de ce fait, entre autres activités, l’utilisation du théâtre comme lieu de prostitution.



L’autre problème d’ordre public était posé par le parterre. Les spectateurs en effet y restaient debout pendant le spectacle ; ils circulaient librement comme sur une place publique. Lieu de chahut où se menaient toutes les cabales, ses occupants discutaient à haute voix, se battaient, interpellaient le public des loges.



Ledoux résout le problème en installant ce public sur des bancs, en arrière, en haut tout au fond de sa salle, lieu familièrement appelé le « paradis ».
Par les innovations qu’il introduit dans l’agencement de sa salle, Ledoux, non seulement fait une œuvre pionnière qui anticipe sur la forme des salles à venir, mais il comprend – ce qui est totalement nouveau – l’importance d’un espace architectural qui habilement organisé, peut remplacer avantageusement les règlements de police dont l’inefficacité, à son époque, était notoire.



Mais Ledoux va encore plus loin : il supprime les « décorations » autrement dit les ornements qui encombraient et surchargeaient inutilement les salles, à son époque plutôt conçues comme des salons où s’entrecroisaient, sur les balcons, des hydres sculptées, des créatures mythologiques agrémentées de dorures dans le style baroque.
Dans sa salle, Ledoux les supprime, ce qui présente l’avantage d’alléger le regard des spectateurs dont la vision n’est plus détournée de la scène.



Les lignes de la salle dessinant des courbes simples, allégées des superfluités baroques, sont d’une incontestable élégance, peu éloignée de l’esthétique contemporaine.
Ledoux ira même jusqu’à vouloir remplacer les ornementations de la salle par celle qu’il estime la plus pertinente et la plus belle : le public lui-même, dont il affirme ainsi la valeur et l’importance.

Jacques Rittaud-Hutinet

samedi 7 novembre 2009

Le porche

Le peristyle du porche reposait sur un perron déservi par un large escalier et par deux rampes de chaque coté


Quatrièmes loges


La colonnade des quatrièmes loges est mise en place.
Cette illustration montre la technique utilisée pour la reconstitution. La modélisation est réalisée dans le logiciel d'architecture Revit. La gravure est placée en fond de plan pour positionner les éléménts principaux.
Les déformations dues à la photographie imposent une interprétation pour conserver la cohérence du modèle : symétrie, régularité des espacements, orientation des chapiteaux, superposition des murs entre chaque niveau.




mercredi 4 novembre 2009

Un nouveau soutien

Jean-Louis Langrognet , Conservateur des antiquités et objets d'art de la Haute-Saône, accepte de faire partie du comité de soutien.

dimanche 1 novembre 2009

Le vestibule



Voici une vue du vestibule qui constituait l'entrée de théâtre. Il est orné de vingt colonnes doriques. De part et d'autre, un palier donne accès à l'escalier qui permet d'acccéder aux premières loges.

Un édifice d'exception

La construction de ce théâtre fut commencée en 1778 et terminée en 1784. Il fut détruit par un incendie le 29 avril 1958.
La salle, restaurée deux fois, l'a été selon des critères esthétiques totalement étrangers au théâtre de Claude-Nicolas Ledoux.

Or il est considéré par les spécialistes et l'opinion internationale comme l'un des plus importants édifices architecturaux de XVIIIème siècle européen.
Ledoux apporte en effet des solutions révolutionnaires aux problèmes posés - mais non résolus - dans les salles des grands théâtres publics de son époque.

L'édifice théâtral construit pa C.-N. Ledoux à Besançon bouleverse  tout ce qui constituait la tradition architecturale de son temps.
Il n'apporte pas ça et là, ponctuellement, quelques modifications ingénieuses, mais crée, à tous niveaux, un théâtre entièrement original : qu'il s'agisse de la forme de la salle, de la suppression des cloisonnements des loges, du renvoi du parterre dans un lieu qui le rende moins turbulent, de l'invention d'une fosse d'orchestre, de la fonctionnalité de l'avant-scène, de l'élargissement de la scène ou, enfin, de l'esthétique générale de la salle, tout le dispositif théâtral est réinventé, transformé, valorisé.

Un tel événement est exceptionnel dans l'histoire de l'architecture.

Jacques Rittaud-Hutinet.

Aperçu de la salle dans son état avant l'incendie de 1958


Voici une petite vidéo prépararoire de la salle telle qu'elle était avant l'incendie de 1958.
On y remarque bien les modifications apportées au projet original de Ledoux.
La loge centrale  dite "loge du maire" et le parterre qui se prolonge sous le balcon des premières.

État d'avancement au 1er Novembre 2009

Après avoir reconstitué l'état du théâtre d'après les plans établis par Daville, Architecte de la ville de Besançon en 1875 (1), voici maintenant l'état d'avancement de la reconstitution du projet initial de Ledoux.

Cette reconstitution est basée sur les gravures de Sellier contenue dans l'ouvrage de Ledoux : L'architecture considérée sous le rapport de l'art, des moeurs et de la législation.
(1)Ces planches sont consultables à la bibliothèque municipale de Besançon.